CRACHE CE MERCREDI MATIN PRES DE BUNIA DU DRONE DE LA MONUSCO

Un autre Drone de la MONUSCO s'est à nouveau écrasé ce mercredi 16 décembre dans le nord-est de la RDC précisément à BUNIA Aux environs de 9h 30minutes, portant à trois le nombre de crashs, le bilan de l'efficacité de ces engins en RDC est plutôt mitigé.

Le drone est irrécupérable, mercredi à l’aube, un aéronef sans pilote de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo s’est écrasé près de Bunia, dans le nord-est du pays. L’appareil de reconnaissance sans pilote est tombé « à 3 kilomètres après la piste d’atterrissage », a précisé le lieutenant-colonel et porte-parole militaire de la Monusco Martin Amouzoun, lors de la conférence hebdomadaire de l’ONU.
 Nos troupes sont allées sur le terrain et les investigations sont en cours pour déterminer l’origine du crash, L’incident, qui s’est produit dans une zone inhabitée, n’a pas fait de mort ou de blessé. Cependant  selon les photos prises par les FARDC juste après l’incident, il n’y a rien à sauver, on découvre un appareil disloqué, plusieurs pièces calcinées, certaines encore enfumées


Arrivés sur le sol du NORD KIVU depuis la fin de l’année 2013
Celui-ci devient le troisième crash d’un drone de la Monusco, le premier s’est passé en janvier 2014 et le second en octobre de la même année, sans faire de victime. Ces appareils sont officiellement entrés en action début décembre 2013 à Goma, capitale de l’instable province du Nord-Kivu, lors d’un vol inaugural historique, jamais auparavant une force de maintien de la paix de l’ONU n’avait recouru à l’usage de tels engins.
Les drones doivent principalement mener des vols de reconnaissance pour renforcer la prise de renseignement des Casques bleus sur les nombreux groupes armés de l’Est. Après les trois accidents, il reste encore des drones en état de vol, mais impossible d’en dévoiler le nombre pour des raisons opérationnelles, confie Félix Basse, porte-parole civil de la Monaco qui s’exprimait auparavant sur les questions militaires.
Interrogé sur la plus-value des drones, un haut-responsable militaire congolais se montre très critique. Cet appareil ne  répondait pas aux critères de renseignement furtif, car il était trop bruyant, et  aucune image n’était partagée avec les autorités congolaises. En outre, Le trafic d’armes n’a pas stoppé, le trafic de ressources naturelles (minerais, bois…) n’a pas été dissuadé.

Félix Basse juge pour sa part que les drones offrent un  apport significatif à la Monusco, puisqu’ils lui permettent d’avoir une liberté d’action et de prendre des décisions à temps.

Réussites militaire et humanitaire
Il en veut notamment pour preuve deux événements qui se sont produits fin novembre. Sur le plan humanitaire, il raconte qu’un drone a permis de repérer rapidement une embarcation qui avait fait naufrage sur le lac Kivu du canot rapide dénommé ROSSIGNOLE, ce qui a facilité l’arrivée des secours et aider la Monusco à  sauver une dizaine de vies humaines .
Quant au volet militaire, il est  revenu sur les attaques simultanées meurtrières menées dans la région d’Eringeti, au Nord-Kivu, par de présumés rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF). Les drones nous ont permis de suivre ce groupe, de le repérer, d’identifier une zone bien précise, ce qui nous a permis d’engager la riposte dès le lendemain : nos hélicoptères d’attaque ont pu entrer en action pour engager ce groupe.
Signalons en fin que malgré l’existence de ces avions sans pilotes sur le sol congolais la province du Nord Kivu continue à être théâtre des groupes armes nationaux et et internationaux.
                                                                                                                           Daniel MICHOMBERO 

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