Le massacre ethnique qui vise une communauté NANDE au NORKD KIVU A l’Est de la RDC

Dix-sept personnes dont une femme enceinte ont été enterrées vendredi à Miriki au lendemain du massacre à caractère ethnique qui semblait avoir visé la communauté Nande dans l'est de la République démocratique du Congo, ont fait savoir des sources administratives, Le bilan de 16 morts donné jeudi soir s'est alourdi après le décès de deux blessés, a indiqué  Bokele Joy, administrateur du territoire de Lubero.
 Ce massacre attribué aux rebelles hutu Rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) a eu lieu à Miriki, localité du Territoire de LUBERO au Nord-Kivu, à environ 110 km au Nord de la ville de Goma, la capitale de cette province déchirée depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des indifférents ethniques et par des conflits fonciers, L'attaque semblait avoir ciblé les membres de l'ethnie Nande à laquelle appartenaient les victimes, parmi lesquelles les deux femmes et la fille aînée d'un mwami (chef coutumier) de LUBERO.


Selon des sources locales, les chefs Nande du sud du territoire de Lubero, où se trouve Miriki, s'opposent depuis plusieurs mois au retour de déplacés Hutu congolais, accusant ceux-ci de vouloir "conquérir l'espace Nande". "Dans la communauté Nande, on accuse la communauté Hutu congolaise d'être en connivence avec les FDLR", comme avait renchéri  l’un des porte-paroles de l'armée congolaise à LUBERO.

Selon Monsieur Bokele Joy, la tension observée la veille a baissé, parce qu'il a sensibilisé la population à la cohabitation pacifique, de ne pas soupçonner telle ou telle ethnie, Bokele a cependant indiqué que la quasi totalité de la population a vidé la localité de Miriki. "Nous avons peur car, les femmes, les enfants et les vieillards ont quitté le village, seuls les jeunes hommes sont restés pour se défendre en cas d'une nouvelle attaque", a déclaré  Jules Kasereka, un habitant de Miriki.

Jeudi, l'armée et la Mission de l'ONU en RDC, la Monusco, (déployée depuis 1999 et forte de près de 20.000 Casques bleus) étaient de nouveau accusées de passivité et de ne pas protéger correctement les civils contre des FDLR, cause qui a vite était défendue par le Directeur de l’information publique de la mission CHARLES Antoine BAMBARA au cour d’un point de presse réagissant par téléphone a partir de KINSHASA capitale de la RDC « Nos éléments sont à LUBERO et dès que nous avons eu l’information, nous y avons vite déployé nos éléments qui sont arrivés avec retard car le combat a eu lieu pendant la nuit aux environ de 2H du matin ! »


Les fondateurs et les plus anciens combattants de cette milice (accusés d'avoir participé au génocide des Tutsi au Rwanda en 1994) qui a fait un bilant de plus de 800000 personnes massacrées sont présents dans l'Est de la RDC depuis plus de vingt ans, Ils sont accusés d'innombrables atrocités contre les populations congolaises de la place.

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